Sélectionner une page

Cycle de vie d’une colonie et piégeage de printemps

La femelle fondatrice de frelon asiatique « vespa velutina nigrithorax » ne vit qu’une année. Le cycle de la colonie et le nid qu’elle génère est donc annuel.   Sa vie commence en automne et sa fécondation a lieu avant l’hiver. Aux premiers gels sérieux, les jeunes femelles fondatrices nouvelle génération, quittent le nid et trouvent une cachette pour passer l’hiver. Le reste de la colonie est abandonné à son triste sort, pénurie de nourriture et froid viennent à bout de la colonie et la structure se dégrade avec les intempéries. Les oiseaux y trouvent un maigre retour par rapport aux pertes subies.

Dès les premières douceurs de mi février (>13°C), les femelles fondatrices sortent d’hibernation, tout au moins celles dont la cachette permet un réchauffement rapide. Pendant quelques jours, elles se refont une santé si elles arrivent à trouver les sucres énergisants dont elles ont un besoin vital. Les rescapées démarrent un nouveau cycle infernal. Chacune sera seule pour fonder une nouvelle colonie : construire le nid (une alvéole chaque jour), pondre (un œuf chaque jour), se nourrir et nourrir ses larves jusqu’à ce qu’elles deviennent nymphes, puis adultes ouvrières, 45 jours après la ponte de l’œuf. Pendant cette période (du 15 février au 1er mai), elle est seule à assumer la survie de sa colonie. Contrairement aux abeilles, la femelle fondatrice passe la plupart de son temps en dehors du nid, jusqu’à la naissance des premières ouvrières, 45 jours après la ponte du premier œuf, c’est à dire aux environs du 1er mai. Après les premières naissances, la femelle fondatrice est remplacée dans son labeur, elle ne sortira plus du nid, elle ne fera plus que pondre comme une reine jusqu’à 100 œufs par jour et jusqu’à épuisement en automne.

Le moment clé pour piéger les femelles fondatrices, se situe donc au sortir de l’hibernation jusqu’au 1er mai (en fonction des aléas climatiques de l’année) ! Pendant cette période, leurs besoins sont des sucres pour elles, des protéines pour nourrir les larves, des fibres de bois et de l’eau pour construire l’ébauche de la structure du nid.

Nous pouvons agir très utilement et individuellement contre le fléau. En disposant dans nos jardins et en ville sur nos balcons, des pièges pour attraper ces futures fondatrices de nids.

Pour fabriquer ces pièges, il suffit de récupérer des bouteilles en plastique d’eau minérale, de percer trois trous, puis de verser à l’intérieur 10 centimètres d’un mélange composé de 1/3 de bière brune, 1/3 de vin blanc (pour repousser les abeilles) et de 1/3 de sirop de cassis. Il suffit de laisser en place ces pièges de la mi-février à fin avril. Vous pouvez bien sûr prolonger l’opération jusqu’à l’arrivée du froid…

> Vidéo de fabrication du piège sur www.syndicapicole41.fr

Changer la mixture de temps en temps et surtout brûler les occupants car ils ne sont pas toujours morts, sortis du piège, ils peuvent se réveiller et repartir.

> Vidéo de piège sur www.lejournal.cnrs.fr